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Les provinces et les territoires ne réussissent pas à garantir la santé et la sécurité des enfants

le 28 juin 2007

MONTRÉAL — D’après la Société canadienne de pédiatrie, toutes les provinces et tous les territoires doivent mieux utiliser les politiques publiques pour protéger et promouvoir la santé et le bien-être des enfants et des adolescents du Canada. La SCP a publié aujourd’hui la deuxième édition d’un rapport de la situation qui révèle que les provinces et les territoires canadiens ne réussissent pas à utiliser les lois et les politiques publiques pour protéger leurs citoyens les plus jeunes.  

« En ce moment, les mesures en matière de santé et de sécurité des enfants et des adolescents du Canada sont fragmentaires, ce qui place les enfants à risque », affirme le docteur Andrew Lynk, président du comité d’action de la SCP pour la santé des enfants et des adolescents. « Au bout de deux ans, les gouvernements ont réalisé certains progrès, mais aucune province et aucun territoire ne se démarque dans l’ensemble. »  

En faisons-nous assez? Un rapport de la situation des politiques publiques canadiennes et de la santé des enfants et des adolescents a été publié aujourd’hui en conférence de presse, à Montréal. C’est le deuxième rapport à être publié depuis deux ans. Il compare les provinces et les territoires dans des domaines comme la promotion de la santé, la prévention des maladies et la prévention des blessures. Il contient également une évaluation de plusieurs politiques et programmes du gouvernement fédéral.  

« Les problèmes en santé mentale et la pénurie imminente de pédiatres au Canada laissent présager que la crise des temps d’attente ne fait que commencer. Cette situation risque de se traduire par un désastre pour les enfants et adolescents canadiens qui ont besoin de services de santé essentiels, déclare le docteur Lynk, un pédiatre néo-écossais. Les ressources mobilisées vers les initiatives sur les temps d’attente des adultes ne doivent pas être affectées aux dépens des services destinés aux enfants et aux adolescents. »  

Toutefois, les gouvernements provinciaux et territoriaux ne peuvent être tenus seuls responsables de ces lacunes. Le gouvernement fédéral a un rôle essentiel à jouer, et la SCP demande des stratégies nationales en matière de prévention des blessures, de santé mentale et de planification des effectifs pédiatriques. Elle demande également la nomination d’un Commissaire à l’enfance et à l’adolescence qui représentera tous les enfants et les adolescents sur la scène fédérale.  

« Depuis deux ans, les provinces et les territoires ont réussi à réduire le tabagisme chez les adolescents. On a également constaté l’efficacité des stratégies nationales pour garantir l’accès universel aux vaccins infantiles. Nous devons maintenant faire progresser davantage la santé et la sécurité des jeunes et élaborer des stratégies nationales dans d’autres domaines importants », affirme le docteur Robert Issenman, président de la SCP.  

Le rapport démontre que même si les blessures non intentionnelles demeurent la principale cause de décès, de morbidité et d’invalidité chez les enfants et les adolescents canadiens, les provinces et les territoires pourraient adopter des lois plus sévères pour protéger les enfants des dommages évitables.

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 13 novembre 2012