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Les pédiatres proposent des changements de politique pour réduire le taux de commotions cérébrales au hockey chez les jeunes

le 18 janvier 2023

OTTAWA – Les traumatismes craniocérébraux demeurent une cause importante de décès et d’incapacité d’origine traumatique dans la population pédiatrique mondiale, et les commotions cérébrales sont responsables de 80 % à 90 % d’entre eux. En raison des données récentes, les nouvelles directives de la Société canadienne de pédiatrie préconisent que tous les intervenants qui participent aux sports et aux loisirs chez les enfants et les adolescents doivent être en mesure de reconnaître les risques de commotion cérébrale, de même que les signes et symptômes s’y rattachant. Tout jeune chez qui on craint une commotion cérébrale devrait être retiré immédiatement du jeu afin d’éviter des lésions secondaires, être soumis à une évaluation par du personnel médical qualifié et adopter une approche graduelle de retour au jeu.

La SCP réclame également un changement de politique en matière de mise en échec au hockey chez les jeunes Canadiens.

« Nous devons nous demander ce que les mises en échec ajoutent au sport pour justifier les blessures dont elles sont responsables. De simples modifications aux politiques dans les ligues de hockey pour les jeunes pourraient réduire considérablement le taux de commotions cérébrales, sans nuire au plaisir ou aux bienfaits pour la santé qu’apporte ce sport », affirme le docteur Kristian Goulet, spécialiste de la pédiatrie sportive et auteur principal des nouvelles directives.

Le hockey est l’un des sports les plus populaires du Canada, plus de 460 000 jeunes s’y étant inscrits pendant la saison 2019-2020. Le sport procure de nombreux effets positifs pour la santé, mais les blessures liées au hockey, et particulièrement les commotions cérébrales, sont en hausse.

« Même si la plupart des enfants et des adolescents se rétabliront après une commotion cérébrale, certains éprouveront des symptômes persistants qui compromettront tous les aspects de leur vie, y compris leur santé mentale, ajoute le docteur Goulet. Nous devrions chercher à complètement éviter les commotions cérébrales. »

Afin de réduire le fardeau des commotions cérébrales chez les jeunes Canadiens, la SCP fait les recommandations suivantes :

  • S’assurer que les professionnels de la santé mettent régulièrement à jour leurs connaissances sur la prise en charge des mises en échec et connaissent les étapes des protocoles de retour à l’apprentissage et de retour au jeu et le moment de les entreprendre.
  • Mandater les écoles et les organisations sportives pour les jeunes à établir, mettre à jour et mettre en œuvre des politiques et des protocoles visant à prévenir, à dépister et à prendre en charge les commotions cérébrales.
  • Éliminer les mises en échec à tout âge au hockey non compétitif.
  • Éliminer les mises en échec avant l’âge de 15 ans dans les ligues de hockey compétitif.
     

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À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 18 janvier 2023