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L’utilisation des probiotiques dans la population pédiatrique

Affichage : le 9 décembre 2022


La Société canadienne de pédiatrie vous autorise à imprimer une copie unique de ce document tiré de notre site Web. Pour obtenir l'autorisation d'en réimprimer ou d'en reproduire des copies multiples, lisez notre politique sur les droits d'auteur, à l'adresse www.cps.ca/fr/policies-politiques/droits-auteur.

Auteur(s) principal(aux)

Rilla Schneider MD, Ana Sant’Anna MD; Société canadienne de pédiatrie, Comité de nutrition et de gastroentérologie

Paediatr Child Health 2022 27(8):492–502.

Résumé

Le présent document de principes définit les probiotiques et fournit une analyse des publications scientifiques les plus récentes sur leur utilisation en pédiatrie. De nombreuses études ont évalué les avantages potentiels des probiotiques, mais en raison des variations importantes dans les souches et les doses utilisées, des populations de patients étudiées et des méthodologies privilégiées, les résultats sont hétérogènes. Selon les données probantes à jour, les probiotiques peuvent réduire le taux de mortalité et l’incidence d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés prématurés et de petit poids à la naissance. Ils peuvent également être bénéfiques pour réduire l’intolérance alimentaire. Chez les nourrissons, on peut envisager de les utiliser pour limiter les symptômes de coliques, et chez les enfants plus âgés, pour prévenir la diarrhée associée aux antibiotiques ou au Clostridium difficile. Les suppléments de probiotiques utilisés conjointement avec un traitement standard peuvent contribuer à éradiquer l’Helicobacter pylori et à atténuer les effets secondaires du traitement. On peut envisager d’utiliser des espèces de Lactobacillus pour traiter le syndrome du côlon irritable ou de recourir à des probiotiques pour contribuer à prévenir la dermatite atopique et l’eczéma. Afin d’optimiser les politiques et les pratiques en pédiatrie, de vastes études de qualité devront être réalisées pour déterminer les types et les combinaisons de probiotiques les plus efficaces.

Mots-clés : nouveau-nés; prévention; probiotiques; syndrome du côlon irritable

Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont consommés en quantité suffisante, peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé [1]. Le présent document de principes analyse les plus récentes publications scientifiques sur l’utilisation des probiotiques en pédiatrie, afin de mettre à jour les directives de la Société canadienne de pédiatrie publiées en 2012 [2].

Les auteurs ont réalisé une recherche en français et en anglais dans Ovid MEDLINE pour les années 2012 à 2020. Ils ont également réalisé une recherche dans la base de données Cochrane pour en extraire des analyses pertinentes. Le terme de recherche était probiotic(s), combiné avec des thèmes précis (p. ex., sepsis, necrotizing enterocolitis (NEC), feeding et growth). En raison de l’importante variabilité de la qualité et de la méthodologie des études, ils ont retenu seulement les études randomisées et contrôlées (ÉRC) et les méta-analyses de qualité. Ils ont évalué la qualité d’après le facteur d’impact de la revue d’origine, et la pertinence en fonction de la prévalence de l’affection et de la disponibilité des probiotiques évalués au Canada. Ils ont parcouru les résumés des revues pour déterminer le type de probiotiques utilisé, leur mode d’administration et la population de patients.

Le sepsis néonatal et la mortalité

Au total, 25 études [3]-[27] traitant des effets des probiotiques sur le sepsis néonatal et la mortalité des nourrissons ont été incluses dans la présente analyse. Six des sept méta-analyses axées sur la mortalité ont déterminé que les probiotiques étaient bénéfiques, mais aucune des ÉRC n’est arrivée à cette conclusion [18]-[20][22][23][26]. Cet écart peut être attribuable au fait que la plupart des ÉRC faisaient appel à des souches uniques de probiotiques plutôt qu’à des combinaisons. Deux méta-analyses n’ont également trouvé aucun avantage à l’utilisation des probiotiques à simple souche, par rapport à un avantage important à l’utilisation de combinaisons de multiples souches [22][26].

Dans l’ensemble, les données probantes sont suffisantes pour appuyer l’utilisation de combinaisons de multiples souches de probiotiques chez les nouveau-nés prématurés et de petit poids à la naissance atteints de sepsis pour réduire le risque de mortalité, si l’équipe soignante a l’impression que les avantages potentiels sont supérieurs aux risques (voir également la rubrique intitulée Les risques et les inquiétudes liés aux probiotiques, ci-dessous).

L’entérocolite nécrosante

Dix-sept études [4]-[7][9][10][12][13][16]-[20][22][23][26][28] retenues dans la présente analyse évaluaient les effets des probiotiques sur l’entérocolite nécrosante (ECN) chez les nouveau-nés. Aucune d’elles n’a conclu à des avantages importants des probiotiques pour réduire le taux d’ECN, d’ECN chirurgicale ou de mortalité découlant de l’ECN. Sept des neuf méta-analyses ont constaté une baisse des ECN chez les nourrissons qui recevaient des probiotiques, ce qui laisse croire à un effet bénéfique qui n’a peut-être pas été reflété dans les ÉRC à cause de la petite taille de leurs échantillons [18]-[20][22][23][26][28].

Certaines études ont établi que diverses souches de probiotiques individuelles étaient bénéfiques, mais de multiples méta-analyses, y compris une analyse Cochrane de 2014, ont déterminé que des combinaisons de probiotiques l’étaient davantage [20][22][26][28]. Trois publications ont établi que les probiotiques étaient bénéfiques pour réduire l’ECN chez les nourrissons de très petit poids à la naissance (moins de 1 500 g), mais pas chez ceux d’extrême petit poids à la naissance (moins de 1 000 g) [20][22][28]. L’analyse Cochrane était la seule étude à observer une baisse de la mortalité découlant de l’ECN grâce à l’utilisation de probiotiques [20].

Selon ces résultats, les combinaisons de probiotiques peuvent être bénéfiques pour réduire l’incidence d’ECN chez les nouveau-nés prématurés de plus de 1 000 g, sans avoir d’effet sur la mortalité découlant de l’ECN. De vastes études de qualité s’imposent pour fournir des données probantes suffisantes qui éclaireront les politiques et la pratique [29].

L’alimentation néonatale et la croissance

Vingt études [3]-[7][9][10][12]-[14][17][20][22][30]-[36] traitant des effets des probiotiques sur l’alimentation néonatale et la croissance font partie de la présente analyse, et trois avantages potentiels ont été évalués : la prise de poids, la tolérance à l’alimentation et la période nécessaire pour parvenir à une alimentation entérale complète.

Pour ce qui est de la prise de poids, seulement deux des six ÉRC ont fait état de données probantes sur les avantages des probiotiques, et seulement chez les nourrissons de 501 g à 750 g à la naissance [5][14]. Aucune des trois méta-analyses n’a constaté d’avantages à l’utilisation des probiotiques.

L’intolérance alimentaire était réduite dans cinq des sept ÉRC sur le sujet, et deux d’entre elles ont observé des effets bénéfiques seulement chez les nourrissons de très petit poids ou d’extrême petit poids à la naissance [3][6][7][10][30]. Une seule méta-analyse a porté sur les vomissements, et elle a conclu que les probiotiques n’avaient aucun effet bénéfique [17].

La période avant de parvenir à une alimentation entérale complète était plus courte dans trois des huit ÉRC et dans les quatre méta-analyses sur la question, ce qui indique que les probiotiques amélioreraient les profils d’alimentation [10][12][14][20][22][35][36).

Dans l’ensemble, ces données probantes indiquent que les probiotiques auraient l’avantage potentiel d’aider les nouveau-nés à parvenir à une alimentation entérale complète. Le principal obstacle à la mise en œuvre systématique de cette conclusion provient du fait que les études effectuées jusqu’à présent ne déterminent pas avec fiabilité quels sont les souches, les combinaisons, les doses, les intervalles, la durée d’utilisation ou les moments d’introduction optimaux pour prescrire systématiquement des probiotiques en traitement prophylactique [29]

Les coliques infantiles

Dix études [30][37]-[45] ont évalué l’effet des probiotiques sur la prévention ou le traitement des coliques infantiles. Toutes les études qui faisaient appel au Lactobacillus reuteri, à l’exception d’une étude réalisée en 2014, ont fait ressortir un effet bénéfique sur le soulagement des symptômes de coliques chez les nourrissons [38]. Une autre étude faisant appel au Lactobacillus rhamnosus GG n’a constaté aucun avantage [41]. Une analyse Cochrane, incluant un total de six études, n’a conclu à aucune différence quant à l’apparition des coliques entre les groupes prenant des probiotiques et ceux prenant un placebo, mais à la fin de l’étude, la période de pleurs avait considérablement diminué dans les groupes prenant des probiotiques [44].

D’après les données probantes, on peut envisager l’administration de suppléments de L. reuteri pour réduire les symptômes de coliques.

L’intolérance aux protéines du lait de vache

Deux ÉRC et une méta-analyse ont démontré les avantages des probiotiques chez les jeunes enfants (jusqu’à 13 mois) ayant une intolérance aux protéines du lait de vache. Le terme intolérance était défini comme un suivi étroit des signes et symptômes d’intolérance pendant les ÉRC ou une intolérance aux protéines du lait de vache présumée ou confirmée dans la méta-analyse. Après avoir reçu des préparations contenant des suppléments de L. rhamnosus GG, les enfants devenaient tolérants aux protéines du lait de vache plus rapidement que ceux qui prenaient une préparation sans suppléments [46]-[48].

Les données sont insuffisantes pour qu’il soit possible de recommander des probiotiques aux enfants ayant une intolérance aux protéines du lait de vache, mais selon quelques études, ils auraient un avantage potentiel.

La diarrhée associée aux antibiotiques

Deux études ont établi que les probiotiques, notamment une combinaison de probiotiques (L. rhamnosus GG) et de yogourt, étaient bénéfiques pour prévenir les symptômes gastro-intestinaux, y compris la diarrhée, après une antibiothérapie [49][50]. Deux autres études ont conclu que les probiotiques n’avaient pas d’effet bénéfique, mais portaient sur le Lactobacillus plantarum en milieu ambulatoire et sur le L. reuteri DSM 17938 chez les patients hospitalisés [51][52].

Sept méta-analyses, y compris deux analyses Cochrane, ont révélé que les probiotiques avaient un effet positif important dans la prévention de la diarrhée associée aux antibiotiques [53]-[59]. Selon les résultats de l’analyse Cochrane la plus récente, de plus fortes doses de probiotiques (au moins cinq milliards d’unités formant colonies par jour) seraient plus avantageuses, et le L. rhamnosus ou le Saccharomyces boulardii sont les probiotiques les plus appropriés.

Par conséquent, on peut envisager l’utilisation de L. rhamnosus et de S. boulardii pour prévenir la diarrhée associée aux antibiotiques.

Le Clostridium difficile et la diarrhée qui s’y associe

Une seule ÉRC était consacrée au Clostridium difficile et à la diarrhée qui s’y associe. Elle n’a constaté aucun avantage à l’utilisation du L. reuteri DSM 17938 plutôt qu’à un placebo pour prévenir la diarrhée associée au C. difficile chez les patients hospitalisés [52].

Les quatre méta-analyses ont été axées sur les probiotiques pour réduire la diarrhée associée au C. difficile chez les enfants dans le cadre de l’utilisation d’antibiotiques, et aucune n’a conclu à des effets bénéfiques. Les espèces les plus avantageuses variaient, mais incluaient les lactobacilles, les saccharomyces, les non-saccharomyces et les non-bifidobactéries [53][59][60]. Une analyse Cochrane a démontré que les probiotiques réduisaient l’incidence de ce type de diarrhée, mais cette réduction reposait sur le risque d’infection au départ, le seuil significatif n’étant atteint que dans les groupes à haut risque (risque de référence de plus de 5 %) [57].

Une méta-analyse auprès d’adultes et d’enfants a démontré que des préparations de multiples espèces de probiotiques réduisaient le risque d’infections à C. difficile et que cette réduction se maintenait après correction en fonction de l’âge [61].

D’après les données probantes, il est recommandé d’envisager les probiotiques pour réduire l’incidence de diarrhée associée au C. difficile chez les enfants, particulièrement lorsqu’ils sont à haut risque d’infection (risque de référence de plus de 5 %). Il n’est pas recommandé d’utiliser des probiotiques pour soigner une diarrhée associée au C. difficile.

La diarrhée infectieuse

Deux ÉRC nord-américaines étaient incluses dans la présente analyse. L’une a conclu que les suppléments de L. rhamnosus GG ne conféraient pas d’avantages chez les enfants d’âge préscolaire qui arrivaient à l’urgence à cause d’une gastroentérite aiguë [62], et l’autre a indiqué que la combinaison de L. rhamnosus et de Lactobacillus helveticus n’avait pas plus d’effet bénéfique sur les symptômes qu’un placebo, quelle que soit l’étiologie infectieuse [63].

Six méta-analyses ont toutefois établi que les probiotiques étaient bénéfiques pour le traitement de la diarrhée infectieuse chez les enfants [64]-[69]. Même si le type de probiotique et la durée du traitement différaient selon les études, on constatait une association avec une diminution de la durée des symptômes (d’environ un jour). Fait important, bon nombre des études ont été réalisées dans des pays en développement, où l’étiologie de la diarrhée infectieuse et les stratégies pour les prévenir et les traiter diffèrent de celles du Canada. Il est probable que des contextes divergents expliquent ces résultats contradictoires. Une analyse Cochrane n’a pas démontré que les probiotiques réduisaient la durée de la diarrhée ni le risque qu’elle persiste au moins 48 heures [70]. L’analyse a établi que la durée du séjour hospitalier était plus courte, mais cette mesure de la gravité n’était pas incluse dans les autres études [64]-[66][70][71].

D’après les données probantes nord-américaines, il n’est pas recommandé d’utiliser des probiotiques pour limiter la durée de la diarrhée infectieuse au Canada.

La diarrhée persistante

Une analyse Cochrane de 2013 a évalué l’utilisation des probiotiques pour le traitement de la diarrhée persistante chez les enfants, définie comme une diarrhée qui se manifestait de façon aiguë et persistait au moins 14 jours. Une méta-analyse composée de deux études seulement a démontré que les probiotiques réduisaient la durée des symptômes de 4,02 jours. Une étude a également rendu compte d’une hospitalisation plus courte dans le groupe d’intervention [72].

Les données probantes actuelles sont insuffisantes pour recommander l’utilisation de probiotiques en vue du traitement de la diarrhée persistante.

L’Helicobacter pylori 

Une ÉRC a comparé la trithérapie standard à un traitement standard conjugué à des probiotiques (Lactobacillus acidophilus et Bifidobacterium bifidum) pour traiter les infections à H. pylori pendant un total de six semaines chez les enfants. Le taux d’éradication de l’H. pylori était considérablement plus élevé dans le groupe qui recevait des probiotiques, et les effets secondaires ne différaient pas entre les groupes [73]. Deux méta-analyses associaient les probiotiques à un meilleur taux d’éradication de l’H. pylori et à moins d’effets secondaires [74][75]. Il a été attesté que les suppléments de probiotiques conjugués à un traitement standard (commencés plus tôt et se prolongeant tout au long du traitement, ou entrepris en même temps que le traitement, mais se terminant après la fin de celui-ci) étaient bénéfiques. Cependant, globalement, l’ampleur de l’effet de l’administration de suppléments après le traitement standard était plus petite et statistiquement moins significative [75].

Il est recommandé d’envisager les probiotiques conjointement avec un traitement standard pour accroître le taux d’éradication de l’H. pylori et réduire les effets secondaires du traitement.

La prévention des infections

Les probiotiques sont apparus comme une stratégie préventive contre l’infection, tant chez des enfants autrement en santé que chez ceux qui sont hospitalisés. Leurs avantages s’expliquent par la stimulation du système immunitaire et l’amélioration de la perméabilité intestinale, même si les données probantes en appui à l’une ou l’autre de ces théories demeurent limitées. Onze études [50][76]-[80][81]-[85] menées chez des enfants autrement en santé ont été incluses dans la présente analyse. Deux des trois ÉRC qui portaient sur les infections nosocomiales ont établi que les probiotiques avaient un effet bénéfique, particulièrement pour prévenir la pneumonie exigeant l’utilisation d’un ventilateur et d’autres infections respiratoires [86]-[88].

Cependant, les données sont insuffisantes pour recommander la prise de probiotiques en prévention des infections, même chez des enfants autrement en santé.

Les troubles gastro-intestinaux fonctionnels

Six ÉRC [30][89]-[93] et quatre méta-analyses, y compris une analyse Cochrane [94]-[97], ont évalué les avantages potentiels des probiotiques dans la prise en charge de divers troubles gastro-intestinaux fonctionnels. Dans ces études, les doses variaient entre 1 x 107 unités formant colonies deux fois par jour et 3 x 1010 unités formant colonies deux fois par jour. D’après les résultats, la réponse aux probiotiques est positive, les données probantes les plus rigoureuses étant liées aux espèces de Lactobacillus pour traiter les douleurs abdominales liées aux troubles gastro-intestinaux fonctionnels, particulièrement le syndrome du côlon irritable.

On peut envisager l’utilisation d’espèces de Lactobacillus pour traiter les douleurs abdominales liées aux troubles gastro-intestinaux fonctionnels, particulièrement le syndrome du côlon irritable.

Les maladies atopiques

La prévention

Dix-huit études [46][98]-[114] incluses dans la présente analyse ont évalué les avantages potentiels des probiotiques pour prévenir les maladies atopiques. Les études étaient très hétérogènes pour ce qui est du moment d’administrer les suppléments (avant ou après la naissance), des souches et de la durée des traitements.

Les résultats n’étaient pas uniformes entre les études, mais nombreuses sont celles qui ont démontré une réduction importante des cas de dermatite atopique et d’eczéma grâce aux suppléments de probiotiques. Selon les méta-analyses, les suppléments de probiotiques n’auraient un effet protecteur que s’ils commencent à être administrés pendant la période prénatale et lors de l’utilisation d’une combinaison de probiotiques [104][106][107][109][111][113].

Les données probantes démontrant que les probiotiques sont bénéfiques pour réduire d’autres maladies atopiques, y compris l’asthme, la respiration sifflante, les allergies alimentaires et la rhinoconjonctivite, demeurent limitées.

Malgré les avantages précoces observés, les études de suivi semblent établir que la plupart des effets positifs sont de courte durée [115]-[119]. Le L. rhmanosus HN001 comportait toutefois l’avantage à plus long terme de réduire les occurrences de maladies atopiques. La prévalence cumulative d’eczéma était limitée dans le groupe qui prenait des probiotiques à l’âge de quatre, six et 11 ans [120]-[122].

Le traitement

Six ÉRC ont évalué les traitements aux probiotiques chez les enfants atteints de dermatite atopique ou d’eczéma [98][123]-[127]. Dans trois études, les chiffres du score d’évaluation de la dermatite atopique (SCORAD) étaient plus faibles dans le groupe qui prenait des probiotiques [123][124][126]. Les trois autres études, qui n’ont pas constaté de diminution marquée des chiffres du SCORAD, portaient sur des enfants de moins de 30 mois [98][125][127].

Trois méta-analyses ont évalué les probiotiques dans le traitement de la dermatite atopique ou de l’eczéma chez les enfants de plus de 12 mois [111][128][129]. Toutes ont constaté une diminution importante des chiffres du SCORAD chez les enfants qui prenaient des probiotiques, mais les paramètres des études étaient hétérogènes, et leurs résultats ne sont pas cliniquement significatifs [129].

Pour le traitement de l’asthme, une ÉRC a révélé que le Lactobacillus paracasei et le Lactobacillus Lermentum, utilisés seuls ou ensemble, réduisaient la gravité de l’asthme et en amélioraient le contrôle au bout de trois mois [130]. D’après les résultats regroupés de trois études d’une méta-analyse, il y avait moins d’épisodes d’asthme dans le groupe qui prenait des probiotiques. Cependant, aucune des autres analyses n’a démontré de différence statistiquement significative entre les groupes à l’égard du soulagement des symptômes diurnes ou nocturnes ou des jours sans symptômes [131].

Pour le traitement de la rhinite allergique, une méta-analyse établissait un lien entre une amélioration importante des scores de qualité de vie des personnes atteintes de rhinite et l’utilisation de probiotiques, mais ne relevait aucun avantage important sur le score des symptômes totaux de rhinite [132].

Il est recommandé d’envisager les probiotiques pour contribuer à prévenir la dermatite atopique et l’eczéma, mais d’autres recherches s’imposent pour confirmer les souches optimales et le moment de leur administration. Les probiotiques ne sont pas recommandés pour prévenir d’autres maladies atopiques. Les données probantes actuelles demeurent insuffisantes pour appuyer la recommandation d’utiliser des probiotiques pour le traitement des maladies atopiques.

Les maladies inflammatoires de l’intestin (MII)

La maladie de Crohn

Une ÉRC n’a constaté aucun avantage à l’ajout de L. rhamnosus GG au traitement standard de la maladie de Crohn chez les enfants [133]. De plus, parce que les publications scientifiques pédiatriques sont limitées, il convient de souligner que les résultats d’une récente analyse Cochrane de deux études chez des adultes ne démontraient aucun avantage des probiotiques par rapport à un placebo pour induire une rémission chez les patients atteints de la maladie de Crohn [134].

La colite ulcéreuse

Selon une ÉRC, l’ajout d’une combinaison de probiotiques VSL#3 à un traitement d’induction standard aux stéroïdes et à un traitement d’entretien à la mésalamine chez les patients pédiatriques qui venaient de recevoir un diagnostic de colite ulcéreuse entraînait un taux de rémission plus élevé, moins de rechutes au bout d’un an et des scores d’endoscopie et d’histologie plus faibles qu’un placebo [135]. Une autre ÉRC a démontré que, chez les enfants ayant une colite ulcéreuse distale légère à modérée, l’ajout de lavements de L. reuteri par voie rectale réduisait le score Mayo – ou indice d’activité de la maladie –, tout en augmentant les scores histologiques [136].

Trois méta-analyses ont évalué les avantages des probiotiques pour induire une rémission de la colite ulcéreuse. Une étude a démontré un taux de rémission plus élevé chez les patients qui avaient reçu un traitement d’acide aminosalicylique (ASA) et de probiotiques plutôt que d’ASA seul [137], mais une autre n’a relevé aucun avantage global [138]. Aucune de ces études ne comportait de sous-analyse pédiatrique. Une récente analyse Cochrane a établi seulement avec un faible degré de certitude que les probiotiques étaient supérieurs à un placebo pour induire une rémission clinique globale. Cette constatation se vérifiait dans la sous-analyse pédiatrique, qui incluait deux ÉRC [139].

D’après les données probantes actuelles, il n’est pas recommandé d’utiliser des probiotiques pour traiter les maladies inflammatoires de l’intestin.

La fibrose kystique

De multiples études laissent entendre que les probiotiques peuvent réduire l’inflammation intestinale chez les enfants et les adolescents atteints de fibrose kystique, comme le démontrent de plus faibles taux de calprotectine fécale [140]-[143] et la normalisation de la perméabilité intestinale [144].

En revanche, une ÉRC multicentrique à double insu a établi que le L. rhamnosus GG n’avait aucun effet sur les résultats respiratoires ou nutritionnels par rapport à un placebo après 12 mois de traitement [145].

D’après les données colligées, l’avenir des probiotiques semble prometteur pour réduire les exacerbations et l’inflammation intestinale attribuables à la fibrose kystique, mais d’autres études devront être réalisées pour standardiser les interventions et le traitement [146].

Les données probantes actuelles demeurent insuffisantes pour recommander l’utilisation des probiotiques dans le traitement de la fibrose kystique.

Le trouble du spectre de l’autisme

L’intérêt envers les avantages potentiels des probiotiques en cas de trouble du spectre de l’autisme s’est accru ces dernières années. Deux ÉRC [147][148] ont porté sur le L. plantarum, à des doses semblables. Une étude a fait état d’une légère amélioration au bout de quatre semaines dans le groupe qui prenait des probiotiques par rapport à celui qui recevait un placebo, selon une évaluation par le questionnaire de Swanson, Nolan et Pelham (SNAP)-IV, mais d’une amélioration minime d’après l’échelle de réciprocité sociale [147]. Les résultats de l’autre étude étaient affaiblis par le taux d’abandon et l’adhésion peu élevée au protocole, mais n’ont relevé aucune différence significative entre les symptômes gastro-intestinaux ou les évaluations psychologiques entre les deux groupes [148].

Les données sont insuffisantes pour recommander les probiotiques dans le traitement ou la diminution des symptômes du trouble du spectre de l’autisme.

La dentisterie

Dans la présente analyse, quatre ÉRC sur le risque à court terme ont indiqué que diverses espèces de Lactobacilli et de Streptococci réduisaient la prévalence de caries chez les enfants [149]-[152], tandis que le Streptococcus salivarius atténuait l’halitose chez les patients de dix à 30 ans qui portaient un appareil orthodontique [153]. Les résultats à long terme sont toutefois moins uniformes [154]-[156].

Ainsi, les données actuelles sont insuffisantes pour recommander les probiotiques afin de prévenir la carie dentaire chez les enfants.

Les risques et les inquiétudes liés aux probiotiques

En général, les probiotiques sont considérés comme sécuritaires en pédiatrie. Cependant, chez les personnes vulnérables, quatre préoccupations potentielles en matière d’innocuité méritent d’être soulevées : le sepsis, les effets métaboliques, les effets immunologiques et le transfert de la résistance antimicrobienne [157][158].

De multiples cas de sepsis associés aux espèces de Saccharomyces et de Lactobacilli ont été signalés chez les enfants susceptibles, particulièrement ceux qui sont immunodéprimés, ont un cancer actif ou sont nés prématurément [157][158]. D’autres facteurs de risque de sepsis incluent la présence d’un cathéter veineux central, une perturbation de la barrière intestinale, une maladie très grave, un intestin court, l’administration des probiotiques par jéjunostomie, une adhésion muqueuse importante et une valvulopathie [158].

Les effets métaboliques négatifs incluent la production de D-lactate et d’acidose lactique de certaines souches bactériennes lactiques et la déconjugaison des sels biliaires [157][158].

L’effet des probiotiques sur le système immunitaire en développement est en cours d’étude. On n’en connaît pas pleinement les conséquences à long terme [157][158].

Enfin, il existe un potentiel de transfert de la résistance antimicrobienne pour certaines espèces, comme le Lactobacillus, qui résiste naturellement à la vancomycine. En revanche, le L. rhamnosus GG, qui est un probiotique Lactobacillus souvent utilisé, ne contient pas de plasmides à la résistance transférable [158].

Dans les sphères de la santé où des probiotiques sont utilisés pour les populations vulnérables, il faut savoir qu’il s’agit d’organismes anaérobiques (qui n’ont pas besoin d’oxygène moléculaire pour croître) qui ont besoin de techniques et de milieux de culture particuliers pour être identifiés. Il est capital que les laboratoires de microbiologie soient en mesure de les identifier correctement [159][160]. Les médecins et les pharmaciens devraient connaître les souches et les profils de sensibilité des probiotiques utilisés dans leur établissement pour s’assurer d’une couverture antimicrobienne appropriée dans les cas de sepsis présumés [159].

Il n’existe pas de cadre universel de réglementation des probiotiques. Par conséquent, les probiotiques ne sont pas assujettis aux mêmes normes et processus rigoureux que les produits pharmaceutiques [159], et il est bien connu que la qualité des produits est très variable [161]. Au Canada, les probiotiques sont considérés comme un produit de santé naturel, et ils sont réglementés dans le même sens que les vitamines, les minéraux et les produits de phytothérapie [162].

Les professionnels de la santé devraient parler des coûts considérables des probiotiques avec les familles avant d’en préconiser un usage régulier. Les recommandations relatives à leur utilisation en pédiatrie doivent être personnalisées, et la décision doit être prise en consultation avec les familles, compte tenu des souches optimales, accessibles et abordables.

Recommandations

L’utilisation des probiotiques demeure un défi en pédiatrie, comme le démontrent les recommandations contradictoires des directives publiées actuellement [157][158][163]. D’après les publications scientifiques analysées en vue du présent document de principes, il est possible de faire les recommandations suivantes (de la plus forte à la plus faible), également énoncées au tableau 1 :

  • Les données sont suffisantes pour appuyer l’usage de combinaisons de multiples souches de probiotiques afin d’abaisser le risque de mortalité chez les nourrissons prématurés et de petit poids à la naissance atteints de sepsis.
  • Les combinaisons de probiotiques peuvent être bénéfiques pour réduire l’incidence d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés prématurés de plus de 1 000 g, mais semblent n’avoir aucune répercussion sur la mortalité attribuable à l’entérocolite nécrosante.
  • On peut envisager d’utiliser les espèces de Lactobacillus pour traiter la douleur abdominale liée à des troubles gastro-intestinaux fonctionnels, particulièrement le syndrome du côlon irritable.
  • On peut envisager d'utiliser le Lactobacillus rhamnosus et le Saccharomyces boulardii pour prévenir la diarrhée associée aux antibiotiques.
  • Il est recommandé d’envisager les probiotiques pour réduire l’incidence de diarrhée associée au Clostridium difficile chez les enfants sous antibiothérapie, surtout lorsqu’ils sont très vulnérables à l’infection (risque de référence de plus de 5 %), mais pas lorsque la diarrhée est établie.
  • Il est recommandé d’envisager les probiotiques conjointement avec le traitement standard pour accroître l’éradication de l’Helicobacter pylori et réduire les effets secondaires du traitement.
  • On peut envisager des suppléments de Lactobacillus reuteri pour réduire les symptômes de coliques.
  • Il est recommandé d’envisager les probiotiques pour contribuer à prévenir la dermatite atopique et l’eczéma, mais d’autres recherches devront être réalisées pour confirmer les souches optimales et le moment de leur administration. Les probiotiques ne sont pas recommandés pour prévenir d’autres maladies atopiques.

Tableau 1. Recommandation d’administrer des probiotiques selon la catégorie et le nombre d’études

Catégorie Recommandation Études randomisées et contrôlées Méta-analyses
Sepsis néonatal et mortalité Combinaisons de multiples souches de probiotiques chez les nourrissons prématurés et de petit poids à la naissance qui sont atteints de sepsis pour réduire le taux de mortalité si l’équipe soignante est d’avis que les avantages potentiels sont supérieurs aux risques 18 7
Entérocolite nécrosante Utilité possible de combinaisons de multiples souches de probiotiques chez les nouveau-nés de plus de 1 000 g si l’équipe soignante est d’avis que les avantages potentiels sont supérieurs aux risques 8 9
Alimentation néonatale et croissance Avantages possibles des probiotiques pour parvenir à une alimentation entérale complète, mais les données actuelles sont insuffisantes pour émettre une recommandation 13 7
Intolérance aux protéines du lait de vache Données probantes insuffisantes 2 1
Coliques infantiles Envisager l’utilisation du Lactobacillus reuteri pour atténuer les symptômes de coliques infantiles 6 4
Diarrhée associée aux antibiotiques Envisager l’utilisation du Lactobacillus rhamnosus et du Saccharomyces boulardii pour contribuer à prévenir ce type de diarrhée 4 7
Diarrhée associée au Clostridium difficile Envisager l’utilisation de probiotiques pour prévenir ce type de diarrhée chez les patients à haut risque 1 5
Diarrhée infectieuse Non recommandé 5 8
Diarrhée persistante Données probantes insuffisantes 0 1
Infections à Helicobacter pylori Envisager l’utilisation de probiotiques en conjugaison avec le traitement standard 1 2
Prévention des infections Données probantes insuffisantes 6 5
Troubles gastro-intestinaux fonctionnels Envisager les espèces de Lactobacillus en cas de douleurs abdominales liées à ces troubles, particulièrement le syndrome du côlon irritable 6 4
Maladies atopiques Envisager l’utilisation de probiotiques pour prévenir la dermatite atopique et l’eczéma 21 17
Maladie inflammatoire de l’intestin Non recommandé 3 5
Fibrose kystique Données probantes insuffisantes 5 1
Trouble du spectre de l’autisme Données probantes insuffisantes 2 0
Dentisterie Données probantes insuffisantes 8 1

Remerciements

Le comité d’étude du fœtus et du nouveau-né, le comité des maladies infectieuses et d’immunisation, le comité de la pédiatrie communautaire et le comité de la santé mentale et des troubles du développement de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de principes, de même que le comité directeur de la section de la pédiatrie du développement et de la section de la santé buccodentaire de la Société canadienne de pédiatrie.


COMITÉ DE NUTRITION ET DE GASTROENTÉROLOGIE DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE (2020-2021)

Membres : Belal Alshaikh MD, Linda Casey MD, Eddy Lau MD (représentant du conseil), Catherine Pound MD (présidente), Gina Rempel MD, Ana Sant’Anna MD, Pushpa Sathya MD, Rilla Schneider MD (membre résidente), Christopher Tomlinson MD

Représentants : Sanjukta Basak MD (Groupe canadien d’endocrinologie pédiatrique), Subhadeep Chakrabarti (Santé Canada), Patricia D’Onghia (Santé Canada), Tanis Fenton (Les diététistes du Canada), Laura Haiek (Comité canadien pour l’allaitement)

Auteures principales : Rilla Schneider MD, Ana Sant’Anna MD


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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.

Mise à jour : le 8 février 2024