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Les parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants : une mise à jour

Affichage : le 14 septembre 2018 | Reconduit : le 11 janvier 2024


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Auteur(s) principal(aux)

Noni MacDonald, Shalini Desai, Betty Gerstein; Société canadienne de pédiatrie, Comité des maladies infectieuses et d’immunisation

Paediatr Child Health 2018 23(8):562 (Résumé)

Résumé

La plupart des parents canadiens s’assurent que leurs enfants soient vaccinés aux moments prévus, mais les dispensateurs de soins rencontrent souvent des parents réticents face à la vaccination ou qui refusent les vaccins recommandés. Le présent point de pratique propose aux cliniciens des conseils fondés sur des données probantes afin de composer avec les parents qui hésitent à faire vacciner leur enfant. Les étapes s’établissent comme suit : 1) Comprendre le rôle essentiel du dispensateur de soins dans la prise de décision des parents et ne pas exclure de sa pratique ceux qui refusent la vaccination; 2) utiliser des techniques d’entrevue axées sur la présomption et la motivation pour cibler les inquiétudes précises à l’égard des vaccins; 3) dans une langue claire et concrète, présenter avec justesse et précision les données démontrant les risques des maladies et les avantages des vaccins; 4) soulager la douleur causée par la vaccination et 5) insister sur le fait que la « protection collective » n’est pas garante d’une protection individuelle. La vaccination est l’une des mesures de santé préventives les plus importantes, puisqu’elle a sauvé des millions de vies. Il est prioritaire de répondre aux inquiétudes des parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants.

Mots-clés : Health care workers; Health communication; Pain on immunization; Vaccine acceptance; Vaccine hesitancy; Vaccine refusal

Historique

La réticence face à la vaccination, qui désigne le fait de tarder à accepter la vaccination ou de la refuser même si les services sont disponibles, est une préoccupation mondiale croissante en matière de santé [1][2] et un obstacle de plus en plus reconnu au succès des programmes de vaccination. Les dispensateurs de soins jouent un rôle déterminant dans la promotion de l’acceptation des vaccins chez les parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants [3][4]. La plupart des parents canadiens (qu’on estime à plus de 90 % [5]) s’assurent que leurs enfants reçoivent tous les vaccins systématiques. Toutefois, les dispensateurs de soins rencontrent aussi des parents qui hésitent à accepter la totalité ou une partie des vaccins recommandés ou qui les refusent carrément. Selon une étude ontarienne, les exemptions aux vaccins contre la rougeole sont demeurées stables depuis dix ans (à moins de 2,5 %) et le taux d’exemptions médicales a diminué, mais le taux d’exemptions non médicales pour les enfants d’âge scolaire a augmenté pendant la même période [6]. Le présent point de pratique est une mise à jour [7] qui propose aux cliniciens des conseils fondés sur des données probantes afin de composer avec les parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants et de prendre une décision concertée avec eux, dans l’intérêt supérieur des enfants. (Voir la liste de vérification ci-dessous.)

1. Comprendre le rôle essentiel du dispensateur de soins dans la prise de décision des parents et ne pas exclure de sa pratique ceux qui refusent la vaccination

Quel que soit le vaccin, la force de la recommandation du médecin ou de l’infirmière peut influer sur la décision d’un parent de faire vacciner son enfant ou de recevoir lui-même le vaccin [4][8]-[9]. Les parents à qui un médecin a donné de l’information sur les vaccins ont beaucoup moins d’inquiétudes envers la vaccination que ceux qui se fient à leurs amis, à leur famille ou à Internet [10][11]. Les parents qui planifiaient de retarder ou de refuser l’administration d’un vaccin citaient souvent l’information précise et les paroles rassurantes d’un dispensateur de soins comme les principales raisons qui les avaient incités à changer d’avis [4][12]. D’après un sondage pancanadien réalisé en 2015, la plupart des parents font confiance aux conseils de travailleurs de la santé, de spécialistes de la santé publique et d’autres sources crédibles [13]. Il convient de souligner que, lorsque les dispensateurs de soins ne sont pas à jour dans leur propre dossier de vaccination, leurs patients sont également moins susceptibles de l’être [14]. Ainsi, pour aider les parents, il est essentiel que les dispensateurs de soins connaissent les bienfaits des vaccins et les risques des maladies évitables par la vaccination, qu’ils administrent directement les vaccins ou non.

Certains médecins se sentent frustrés lorsque des parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Une minorité de ces parents (moins de 2 % selon des données estimatives de l’Ontario [6]) ne changeront jamais d’idée, mais bien d’autres acceptent beaucoup mieux les vaccins quand le dispensateur de soins écoute leurs préoccupations et y répond convenablement. Un climat de confiance envers le programme de vaccination et le dispensateur de soins sont des éléments essentiels pour inciter les parents à accepter la vaccination [15]. Les dispensateurs de soins doivent non seulement posséder les connaissances (ou les compétences) nécessaires, mais également faire preuve d’empathie et de compassion. Il faudra peut-être discuter des enjeux entourant la vaccination lors de multiples rendez-vous. Les progrès seront peut-être lents, mais les résultats en vaudront la peine. Dans le meilleur des cas, les parents comprendront mieux les risques liés aux maladies évitables par la vaccination, sauront que des mesures sont en place pour garantir la sécurité et l’efficacité des vaccins et feront administrer tous les vaccins nécessaires à leurs enfants. Chaque rendez-vous médical est une occasion de parler de vaccination. Pour certains parents, la question « Qu’est-ce qui vous inciterait à accepter de faire vacciner votre enfant? » peut susciter des discussions qui finiront par porter des fruits.

Lorsque les parents refusent la vaccination, certains médecins envisagent d’exclure la famille de leur pratique. Toutefois, dans le contexte canadien, une telle décision est assortie d’enjeux complexes sur le plan de la loi, de l’éthique et de la santé publique [16]. Le refus de soigner un enfant est peu susceptible d’inciter les parents à accepter la vaccination, ne peut être considéré comme dans l’intérêt supérieur de l’enfant et peut violer les responsabilités éthiques du dispensateur de soins.

2. Utiliser des techniques d’entrevue axées sur la présomption et la motivation pour cerner les inquiétudes particulières des parents à l’égard des vaccins

La manière dont la vaccination est présentée aux parents est importante. Une approche axée sur une présomption (p. ex., « Sarah doit être vaccinée aujourd’hui. ») est beaucoup plus susceptible de susciter l’acceptation du vaccin qu’une approche participative (p. ex. « Que voulez-vous faire au sujet des vaccins de Sarah? ») [17]. Cependant, même si le dispensateur de soins adopte une approche axée sur la présomption, il doit répondre aux inquiétudes des parents de manière impartiale et non conflictuelle.

Les techniques d’entrevue motivationnelle, qui sont axées sur les clients, semi-directives et conçues pour changer un comportement, peuvent être très utiles [18][19]. Il est important de recourir à des questions ouvertes, à la reformulation des pensées de l’interlocuteur, à l’écoute réflective, puis de résumer l’information. Quelles sont les préoccupations des parents au juste? Les dispensateurs de soins ne doivent jamais présumer des inquiétudes des parents au sujet des vaccins et doivent éviter de les surestimer [20]. Par-dessus tout, ils doivent écouter attentivement.

Lorsqu’un parent s’inquiète au sujet des vaccins, il est bon de comprendre pourquoi il croit aux renseignements erronés sur un vaccin, surtout en cas de malentendu. Le dispensateur de soins doit corriger les idées fausses, mais s’assurer de ne pas aborder des affirmations fallacieuses que le parent n’a pas soulevées. Le parent à qui on donne de nouvelles raisons de s’inquiéter, même si ces raisons ne sont pas fondées, peut avoir la perception qu’un vaccin est dangereux et devenir encore plus réticent. Lorsque les parents se préoccupent de la sécurité des vaccins, il est bon de leur souligner la fiabilité du système de sécurité vaccinale du Canada [21]. Il peut également être utile de s’attarder sur les risques des maladies évitables par la vaccination, particulièrement en relatant une histoire vraie et convaincante afin de personnaliser l’information et de la rendre plus pertinente pour le parent [22][23]. Les dispensateurs de soins qui ne possèdent pas assez d’expérience pour s’inspirer de situations qu’ils ont vécues peuvent trouver des cas inspirants dans le site d’Immunisation Canada et ainsi renforcer leurs conseils axés sur la famille.

Il peut également être utile de parler d’équité en santé pour orienter la décision des parents plus jeunes, qui sont déjà en meilleure santé et qui ont échappé à de nombreuses maladies infectieuses grâce aux vaccins systématiques qui leur ont été administrés pendant l’enfance. La question « Ne voulez-vous pas que votre enfant profite des mêmes avantages que vous pour sa santé? » peut contribuer à ouvrir les discussions. L’énoncé suivant est également percutant : « Les vaccins ont de nombreux avantages pour la santé. Faisons en profiter votre enfant. »

3. Dans un langage clair et concret, présenter avec justesse et précision les données démontrant les risques des maladies et les avantages des vaccins

Les parents peuvent croire que leur enfant risque moins de souffrir de maladies infectieuses parce qu’il est en bonne santé, qu’il vit dans un milieu socioéconomique privilégié ou qu’il est protégé par l’allaitement. Cependant, selon des preuves solides, les enfants non vaccinés qui sont en bonne santé sont souvent les plus atteints lors d’éclosions, en raison de leurs réseaux sociaux plus vastes que celui de bien des adultes. Par exemple, l’éclosion de rougeole qui a sévi en 2015 dans la région de Lanaudière, au Québec, trouvait non seulement son origine à Disneyland, en Californie, mais a également ouvert une large brèche chez les enfants et les adultes non vaccinés de leur localité d’origine. Cette éclosion atteste qu’un simple vol d’avion peut ramener de graves maladies infectieuses, au potentiel dangereux pour la santé, dans la plupart des localités canadiennes.

Les dispensateurs de soins devraient accorder une attention particulière à leur langage. Ils doivent utiliser un vocabulaire clair pour décrire les risques liés aux maladies et aux vaccins. Par exemple, ils doivent expliquer ce qu’ils veulent dire par les mots « courant », « rare » ou « très rare ». Ils doivent également recourir au même dénominateur pour comparer les risques des maladies et ceux des vaccins. Les parents ne comprendront sans doute pas la probabilité d’un événement isolé. Si l’enfant souffre d’une encéphalite à cause d’une complication de la rougeole, c’est une encéphalite « complète », pas un millième d’encéphalite, même si cette proportion correspond au risque de complication. Il est souvent utile de souligner que de nombreuses maladies, comme la rougeole, peuvent avoir de graves complications qu’il n’est pas toujours possible de résoudre malgré les meilleurs soins médicaux, comme l’encéphalite rougeoleuse et les dommages qu’elle cause au cerveau.

La formulation du message est capitale [24][25]. Cette « formulation » peut consister à préférer un résultat clinique non équivalent à un autre (c’est-à-dire privilégier des gains positifs à des pertes négatives). Par exemple, il est préférable d’affirmer que « le vaccin est sûr à 99 % » que « seulement 1 % des gens présentent des effets secondaires ». De même, il est plus efficace de dire : « Si tu décides de ne pas te faire vacciner contre le virus du papillome humain (VPH), tu accrois ton risque de VPH et de cancer du col de l’utérus » que : « Si tu décides de te faire vacciner contre le VPH, tu réduis ton risque de VPH et de cancer et celui de transmettre le VPH à tes partenaires. » Le jargon professionnel est à éviter, car il peut être mal interprété ou mal compris [26]. Le livre de la Société canadienne de pédiatrie qui fait autorité, Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant, [27] et l’outil de communication d’Immunize BC, rédigé en anglais, sont d’excellentes ressources pour répondre aux questions des parents. Ces deux documents privilégient un langage simple et clair et évitent les écueils trop courants qui découlent de l’utilisation du jargon médical.

Certains praticiens trouvent les aides à la décision en ligne utiles pour informer les parents des avantages et des risques propres aux vaccins [28]. Cependant, dans certains sites Web, les parents doivent lire des documents longs et compliqués, ce qui n’est pas toujours attrayant ni pratique. Pour être pratique, une aide à la décision doit aussi être adaptée au contexte canadien (p. ex., les aides préparées en France ne respectent pas toujours les politiques provinciales et territoriales en matière de santé).

4. Soulager la douleur causée par la vaccination

Les dispensateurs de soins ignorent souvent la crainte et la détresse que ressentent de nombreux parents à la perspective de la douleur causée par les vaccins. HELPinKids&Adults a mis à jour des guides de pratique clinique fondés sur des données probantes (https://soinsdenosenfants.cps.ca/uploads/handout_images/painreduction_under3_f.pdf et https://soinsdenosenfants.cps.ca/uploads/handout_images/painreduction_kidsandteens_f.pdf), approuvés par la Société canadienne de pédiatrie [29], pour réduire la douleur liée à la vaccination chez les jeunes enfants, les enfants plus âgés et les adolescents. Ils renferment des stratégies efficaces que peuvent utiliser les parents, les professionnels de la santé et les patients pour faciliter l’expérience de la vaccination.

5. Insister sur le fait que la « protection » (immunité) collective n’est pas garante d’une protection individuelle

Certains parents qui hésitent à faire vacciner leur enfant se fient à l’immunité collective pour le protéger contre des maladies évitables par la vaccination [13]. Ces parents ne savent pas toujours que l’immunité collective n’existe pas pour certaines maladies, comme le tétanos. Il ne faut pas oublier de leur rappeler que les spores responsables du tétanos vivent dans la poussière et la terre et qu’il est impossible de les éliminer. Il peut être particulièrement tragique de décider d’attendre un accident avant de faire administrer le vaccin contre le tétanos, car de nombreux cas de tétanos au Canada se sont déclarés chez des personnes qui avaient subi une blessure anodine, comme une égratignure [30]. Lorsqu’ils parlent de l’immunité collective, certains utilisent le terme immunité de troupeau, mais il faut bien choisir son vocabulaire pour éviter de rebuter les parents, qui peuvent associer le mot troupeau aux vaches ou aux chèvres. Par ailleurs, le terme « protection collective » est plus exact, parce qu’il ne laisse pas entendre que toute la population est immune [31].

Une attitude attentiste envers l’un ou l’autre des vaccins met les enfants dans une position précaire, surtout en cas d’éclosion. De plus, pour bien des maladies, une seule dose ne suffit pas pour assurer une pleine protection. Il est vrai qu’une seule dose suffit pour rendre certains vaccins efficaces, mais son action risque d’être trop lente pour protéger avec efficacité un enfant vacciné pendant une éclosion. En effet, il faut généralement de deux à trois semaines pour parvenir à des taux d’anticorps protecteurs.

Il faut également rappeler aux parents que la décision de ne pas faire vacciner leur enfant peut avoir des conséquences sur autrui. Un enfant non vacciné en bonne santé peut transmettre une maladie évitable par la vaccination à des membres de sa famille et à des inconnus, particulièrement des personnes à haut risque. Parmi les conséquences au potentiel grave, soulignons le risque d’infecter un nourrisson de la famille par la coqueluche, une amie enceinte par la rubéole ou un grand-parent par la grippe ou une pneumonie à pneumocoque.

La description de ces risques peut influencer les décisions des parents, surtout lorsqu’elle est adaptée à la situation familiale. Il faut souligner l’importance de l’altruisme (c’est-à-dire de se protéger les uns les autres) au sein de la famille et de la communauté. Les cas de parents d’enfants qui ne peuvent pas être vaccinés en raison d’une maladie sous-jacente (p. ex., l’immunodéficience ou le cancer) sont particulièrement percutants et peuvent contribuer à faire passer le message.

Enfin, il faut informer les parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants non seulement des risques liés à leur décision, mais également des responsabilités qu’ils assument en prenant cette décision. Le site Web Soins de nos enfants de la Société canadienne de pédiatrie renferme un document pour les parents qui souligne ces risques et responsabilités.

En résumé, il faut des connaissances et des habiletés pour répondre aux parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants. Il faut comprendre les inquiétudes précises des parents et établir une relation de confiance avec eux. Pour parvenir à une communication efficace, il faut pouvoir présenter des preuves d’une manière facile à écouter et à comprendre, tout en démontrant de l’empathie et de la compassion envers l’enfant et la famille. Il est important de répondre calmement aux questions des parents, dans un langage clair et facile à comprendre et, si la situation le justifie, de citer des recherches fondées sur des données probantes pour appuyer les affirmations. Il peut également être utile de relater des cas de maladies évitables par la vaccination survenus au Canada.

Le clinicien qui prend le temps de bien transmettre l’information peut faire toute la différence entre un enfant qui se fait vacciner ou non. Par-dessus tout, il faut éviter d’exclure de sa pratique les personnes qui refusent la vaccination. Il est préférable de travailler avec elles pour que leurs enfants reçoivent des soins de qualité. Puisque la vaccination est l’une des meilleures mesures de santé préventives, puisqu’elle sauve littéralement des millions de vies chaque année, il est prioritaire que chaque dispensateur de soins réponde aux préoccupations des parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants.

Liste de vérification : Les approches du médecin devant la réticence face à la vaccination

  • Ne jamais exclure un enfant de sa pratique. Chaque rencontre en cabinet est une occasion de revoir les vaccins et d’en discuter.
  • Prévoir du temps supplémentaire pour conseiller les parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants.
  • Déterminer les préoccupations particulières des parents et en dresser une liste.
  • Adopter une attitude impartiale et non conflictuelle.
  • Commencer par présumer que l’enfant sera vacciné comme il est prévu (approche axée sur la présomption).

Pour parler des risques évitables par la vaccination

  • Raconter des cas inspirants. Puiser des ressources dans le site d’Immunisation Canada.
  • Demander aux parents qui, grâce à la vaccination, ont échappé à de graves maladies infantiles comme la polio, s’ils veulent que leur enfant profite de la même protection.
  • Rappeler aux parents que certaines maladies entraînent de graves complications qui ne peuvent pas être traitées, même aujourd’hui.

Pour aborder le soulagement de la douleur causée par la vaccination, s’inspirer des conseils du Journal de l’Association médicale canadienne (www.cmaj.ca/content/early/2015/08/24/cmaj.150391), en anglais, ou du Web Soins de nos enfants de la SCP.

Pour parler de « protection collective »

  • Expliquer que le taux de vaccination actuel n’est pas suffisant pour prévenir toutes les éclosions de maladies évitables par la vaccination.
  • Souligner qu’une fois une éclosion en cours, il est souvent trop tard pour protéger un enfant par la vaccination.
  • Pour connaître le meilleur moyen de procéder, faire ressortir l’importance de la responsabilité personnelle : la décision de refuser la vaccination expose des personnes vulnérables à des risques. Consulter le document suivant du site Soins de nos enfants de la SCP.

Remerciements

Le comité de la pédiatrie communautaire et le comité des soins aigus de la Société canadienne de pédiatrie, de même que des représentants du Collège des médecins de famille du Canada, ont révisé le présent point de pratique.


COMITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES ET D’IMMUNISATION DE LA SCP

Membres : Natalie A Bridger MD; Shalini Desai MD; Ruth Grimes MD (représentante du conseil); Timothy Mailman MD; Joan L Robinson MD (présidente); Otto G Vanderkooi MD

Représentants : Upton D Allen MBBS, Groupe de recherche canadien pour le sida chez les enfants; Tobey Audcent MD, Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages, Agence de la santé publique du Canada; Carrie Byington MD, comité des maladies infectieuses, American Academy of Pediatrics; Fahamie Koudra MD, Le Collège des médecins de famille du Canada; Rhonda Kropp B. Sc, inf. MHP, Agence de la santé publique du Canada; Nicole Le Saux MD, Programme canadien de surveillance active de l’immunisation (IMPACT); Jane McDonald MD, Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada; Dorothy L Moore MD, Comité consultatif national de l’immunisation

Conseillère : Noni E MacDonald MD

Auteures principales: Noni E MacDonald MD, Shalini Desai MD, Betty Gerstein MD

COMITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES ET D’IMMUNISATION DE LA SCP (2023-24)

Membres: Michelle Barton MD (présidente), Laura Sauvé MD (président sortant), Raphael Sharon MD (représentante du conseil), Sean Bitnun MD, Sergio Fanella MD, Justin Penner MD, Jeannette Comeau MD MSC FRCPC FAAP                                       

Représentants: Dorothy Moore MD (représentant de la SCP auprès Comité consultatif national de l’immunisation), Sean Bitnun MD (Groupe canadien de recherche pédiatrique et périnatale sur le VIH/sida chez les enfants), Isabelle Viel-Thériault MD (représentant de la SCP auprès Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages), Marina Salvadori MD FRCPC (Agence de la santé publique du Canada), Sean O'Leary (American Academy of Pediatrics, comité des maladies infectieuses), Rupeena Purewal MD (représentant de la SCP auprès Programme canadien de surveillance active de l’immunisation, IMPACT), Cora Constantinescu MD (comité de pédiatrie d’AMMI Canada)


Références

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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.

Mise à jour : le 7 février 2024