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La COVID, les jeunes et la consommation de substances psychoactives : des messages capitaux aux jeunes et à leur famille

Affiché le 25 mars 2020 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink

Catégorie(s) : Perfectionnement professionnelÉducation publiqueCOVID-19

par les docteurs Nicholas Chadi et Richard Bélanger

Dans le contexte de l’évolution rapide de l’information sur la pandémie de COVID-19, les efforts se sont concentrés sur le taux élevé de maladie grave et de décès chez les personnes âgées. Nous avons toutefois été nombreux à être consternés de voir des jeunes s’entasser sur des plages bondées pendant la semaine de relâche de mars, défiant les directives de la santé publique sur la distanciation sociale, mais également à être épatés par les efforts considérables déployés par d’autres jeunes qui viennent en aide à leur communauté.

La COVID-19 risque moins de provoquer de graves symptômes chez les jeunes que chez les adultes, mais si elle est combinée à l’utilisation de substances contenues dans les produits du vapotage ou du tabac ou dans le cannabis, elle peut représenter un grave danger pour la santé.

Les pédiatres et les autres professionnels de la santé qui travaillent auprès de jeunes et de leur famille devraient leur transmettre les messages suivants :

  • Le vapotage et le tabagisme (cigarette ou cannabis) affaiblissent les modes de défense habituels des poumons et nuisent à la santé cardiovasculaire.
  • D’après les observations chez les adultes, le vapotage et le tabagisme (cigarette ou cannabis) pourraient accroître le risque de plus grave infection par le coronavirus chez les jeunes.
  • Les jeunes fumeurs ou vapoteurs peuvent être plus vulnérables aux complications du coronavirus, comme la pneumonie ou la détresse respiratoire aiguë, ce qui peut entraîner une hospitalisation ou un traitement aux soins intensifs.

Souvent, le vapotage et le tabagisme (cigarette ou cannabis) sont des activités sociales qui accroissent le risque de COVID-19 : le partage de produits de vapotage, de tabagisme et de cannabis, leur accès et leur achat augmentent les contacts des jeunes avec d’autres personnes qui ont peut-être été exposées au coronavirus.

Le vapotage et le tabagisme à plusieurs sont à éviter rigoureusement, en tout temps.

Cette période de distanciation sociale et d’isolement est une belle occasion pour les vapoteurs de se doter d’objectifs d’abandon du vapotage et du tabagisme. Les jeunes qui présentent une dépendance au vapotage de nicotine ou au tabagisme devraient envisager de communiquer avec leur pédiatre ou autre professionnel de la santé, qui pourra leur remettre une ordonnance de thérapie de substitution de la nicotine (sous forme de timbres, de gommes ou de pastilles) afin de les aider à réduire leurs habitudes de vapotage et de tabagisme, de même que leurs envies et leurs symptômes de sevrage.

Pour en savoir plus :

Le docteur Nicholas Chadi, pédiatre et chercheur clinique en médecine de l’adolescence et en toxicomanie pédiatrique, est professeur adjoint de clinique au département de pédiatrie du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine de Montréal.

Le docteur Richard Bélanger est pédiatre et spécialiste de la médecine de l’adolescence au Centre mère-enfant Soleil du CHU de Québec. Il est professeur agrégé au département de pédiatrie de l’Université Laval et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec.


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L’information contenue dans le présent blogue ne devrait pas remplacer les soins et les conseils d’un médecin. Les points de vue des blogueurs ne représentent pas nécessairement ceux de la Société canadienne de pédiatrie.

Mise à jour : le 20 avril 2020