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Un port d’attache pour les pédiatres. Une voix pour les enfants.

Il est acceptable sur le plan éthique de ne pas administrer ou supprimer l’alimentation artificielle

le 1 avril 2011

OTTAWA – Par un nouveau document sur l’abstention ou la suppression de l’alimentation et de l’hydratation artificielles (AHA), la Société canadienne de pédiatrie désire aider les dispensateurs de soins aux prises avec de difficiles décisions de fin de vie. Ainsi, la SCP déclare que l’abstention ou la suppression de l’AHA est acceptable sur le plan juridique et éthique dans le cadre du plan de soins palliatifs.

« On discute de plus en plus souvent de la pertinence de ne pas administrer ou de supprimer l’alimentation et l’hydratation artificielles », explique la docteure Ellen Tsai, présidente du comité de bioéthique de la SCP et auteure du nouveau point de pratique de la SCP publié aujourd’hui dans Paediatrics & Child Health. « C’est un sujet difficile, sur lequel les médecins se font poser des questions à la fois par les parents et par leurs collègues du milieu de la santé. Ils ont besoin de conseils pour fouiller toute la complexité de la question. Affirmer qu’on continue d’administrer l’AHA ou qu’on ne la supprime pas ne suffit plus. »

L’AHA désigne l’alimentation ou l’hydratation administrées par des moyens artificiels, tels qu’une sonde d’alimentation ou la voie intraveineuse. Selon les experts juridiques et éthiques, il n’y a pas de distinction entre le fait de ne pas administrer ou de supprimer l’AHA ou d’autres thérapies qui maintiennent ou prolongent la vie. La SCP établit clairement que la décision doit dépendre uniquement des avantages qu’en tire l’enfant, tout en tenant compte de son plan de soins global.

« Les aliments et les boissons suscitent des réactions affectives et psychologiques profondes et s’associent à la compassion, affirme la docteure Tsai. Pourtant, l’alimentation et l’hydratation artificielles ne consistent pas à fournir des aliments et des liquides par les voies utilisées habituellement pour manger et pour boire. Il faut les percevoir comme toute autre intervention médicale, telle que le soutien respiratoire. »

La SCP espère stimuler la discussion entre professionnels de la santé sur ce sujet et inciter plus d’hôpitaux du pays à se doter de leurs propres politiques.

Pour lire le document complet, visitez : L’abstention et la suppression de l’alimentation et de l’hydratation artificielles.

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 21 janvier 2013