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Les pédiatres préconisent un meilleur diagnostic des infections urinaires

le 13 juin 2014

OTTAWA — Les infections urinaires sont courantes chez les enfants canadiens, mais beaucoup sont diagnostiquées à tort. La Société canadienne de pédiatrie rappelle aux médecins l’importance de poser un diagnostic d’infection urinaire exact pour prévenir la surutilisation d’antibiotiques et les examens invasifs inutiles.

« Les médecins craignent de rater une infection urinaire et ont souvent tendance à la diagnostiquer dès qu’ils observent des symptômes ou interprètent des résultats de laboratoire qui l’évoquent. Cette façon de fonctionner entraîne des traitements antibiotiques inutiles, explique la docteure Joan Robinson, présidente du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP. Ils craignent qu’en reportant un diagnostic d’infection urinaire d’un jour ou deux, l’infection ait des effets à long terme sur la santé, comme l’hypertension et l’insuffisance rénale, mais aucune donnée probante n’appuie cette préoccupation. »

Dans un nouveau document de principes publié aujourd’hui, les auteurs remarquent que bon nombre des recommandations sur la prise en charge des infections urinaires se fondent sur des avis d’experts, à cause du peu d’études sur le sujet. En l’absence de données probantes pour soutenir l’idée qu’un diagnostic raté entraînera des problèmes de santé plus importants, la SCP exhorte les médecins à prendre le temps de bien diagnostiquer l’infection.

« Les médecins doivent s’assurer de poser le bon diagnostic auprès de chaque patient, affirme la docteure Robinson, l’une des coauteurs du document. Des interventions comme les tests d’analyse rapide de l’urine et le prélèvement dans un sac collecteur s’associent souvent à des résultats faux positifs, car les échantillons sont facilement contaminés. Dans la plupart des cas, les examens radiologiques invasifs sont inutiles. Chez les très jeunes enfants, une simple échographie suffit pour écarter toute grave anomalie.

Pour bien diagnostiquer une infection urinaire, la SCP fait les recommandations suivantes :

  • Les nourrissons de deux à 36 mois ayant une fièvre de plus de 39 °C dont la source n’est pas évidente devraient subir un prélèvement d’urine par cathéter pour analyse.
  • Si l’enfant est propre, le prélèvement d’urine à mi-jet est préférable à un prélèvement par cathéter ou par ponction sous-pubienne en vue de l’analyse et de la culture urinaires.
  • Il ne faut jamais utiliser l’urine prélevée dans un sac collecteur pour diagnostiquer une infection urinaire.

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Renseignements
Katie Olsen
Coordonnatrice des relations avec les médias
Société canadienne de pédiatrie
613-526-9397, poste 247
[email protected]

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 13 janvier 2015