Passer au contenu
Un port d’attache pour les pédiatres. Une voix pour les enfants.

Les médecins exhortent les provinces à aider les élèves diabétiques

le 30 octobre 2014

OTTAWA – Deux groupes de pédiatrie demandent aux gouvernements des provinces et des territoires de mettre en place des politiques complètes visant à garantir aux élèves atteints de diabète de type 1 une aide en milieu scolaire.

Dans un énoncé publié aujourd’hui, la Société canadienne de pédiatrie (SCP) et le Groupe canadien d’endocrinologie pédiatrique (GCEP) se sont dits inquiets du manque d’uniformité et d’équité de l’aide offerte aux élèves atteints de diabète de type 1, soulignant que l’absence d’une politique à cet égard pourrait avoir des conséquences à court et à long terme sur la santé.

« Il y a des divergences dans les ressources et les politiques, même dans les écoles d’une même province ou d’un même territoire, souligne la Dre Sarah Lawrence, pédiatre endocrinologue d’Ottawa et auteure principale de l’énoncé. Le diabète n’est pas une maladie statique; il est donc essentiel que le personnel scolaire soit informé, équipé et disponible pour aider les élèves diabétiques. »

On estime à 1 sur 300 le nombre d’enfants atteints de diabète de type 1, une maladie chronique dans laquelle le pancréas cesse de produire de l’insuline. La glycémie de ces enfants doit être vérifiée à plusieurs reprises tous les jours, et il faut régulièrement leur administrer de l’insuline, soit par injection, soit à l’aide d’une pompe. L’activité physique et l’alimentation de ces enfants doivent également être surveillées de près. Selon l’âge et le degré d’habileté, bon nombre d’enfants ont besoin d’un adulte pour effectuer ou superviser ces tâches quotidiennes.

« La glycémie peut changer d’une minute à l’autre, ajoute la Dre Lawrence. Au fil du temps, l’hyperglycémie et l’hypoglycémie peuvent avoir des effets négatifs sur l’apprentissage; il est donc important de faire tout en notre pouvoir pour garder la glycémie des élèves dans les valeurs cibles. »

À l’heure actuelle, quatre provinces seulement se sont dotées de politiques sur la prise en charge du diabète en milieu scolaire, ce qui signifie que des milliers de familles canadiennes doivent préparer un plan à chaque rentrée scolaire. La SCP et le GCEP émettent les recommandations suivantes :

  • Toutes les écoles devraient établir un plan de soins personnalisé pour chaque élève atteint de diabète de type 1 et s’assurer qu’au moins deux membres du personnel sont formés pour offrir de l’aide.
  • Des membres du personnel devraient être formés pour aider les élèves, surtout les plus jeunes, à mesurer leur glycémie et à s’administrer de l’insuline.
  • Des membres du personnel devraient être formés pour reconnaître et traiter une baisse de la glycémie (hypoglycémie), qui peut, si elle n’est pas traitée, causer des pertes de conscience ou des convulsions.
  • Les repas et les collations devraient être supervisés pour s’assurer qu’ils sont mangés à temps et en entier.
  • Les élèves devraient avoir droit à un délai additionnel pour les examens ou les tests en cas d’épisode d’hypoglycémie.
  • Les élèves devraient pouvoir vérifier leur glycémie n’importe où et en tout temps, et avoir le droit de manger, au besoin (qu’ils soient en classe, au gymnase ou ailleurs).
  • Les politiques basées sur la participation ne devraient pas s’appliquer aux absences dues à des rendez-vous médicaux.

Les recommandations émises dans l’énoncé respectent les Guidelines for the Care of Students Living with Diabetes at School [lignes directrices pour les soins aux élèves diabétiques à l’école] publiées en septembre par l’Association canadienne du diabète.

-30-

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 29 octobre 2014