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Un port d’attache pour les pédiatres. Une voix pour les enfants.

Les gouvernements en font-ils assez pour protéger les enfants? Non, le Canada peut faire mieux

le 10 janvier 2012

OTTAWA — Les gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada pourraient en faire plus pour protéger et promouvoir la santé et le bien-être des enfants et des adolescents du Canada, d’après un rapport publié aujourd’hui par la Société canadienne de pédiatrie (SCP).

La quatrième édition d’En faisons-nous assez? Un rapport de la situation des politiques publiques canadiennes et de la santé des enfants et des adolescents jette un regard sur l’efficacité avec laquelle les gouvernements recourent aux législations et aux programmes dans des secteurs comme la prévention des blessures, la prévention des maladies et la promotion de la santé. Il contient également une évaluation du gouvernement fédéral dans des secteurs clés.

« Depuis la publication de notre dernier rapport en 2009, on constate trop peu d’améliorations dans les provinces et territoires. En fait, les enfants et adolescents canadiens perdent peut-être du terrain sur le plan des politiques publiques, affirme le docteur Andrew Lynk, vice-président de la SCP et président du comité d’action pour les enfants et les adolescents. On continue de privilégier une approche fragmentée pour assurer la santé et la sécurité des enfants et des adolescents du Canada, ce qui met cette population dans une situation à risque. »

Tandis que le gouvernement se tourne vers l’économie, les données probantes s’accumulent pour démontrer qu’un investissement dans la santé et le développement de la petite enfance constitue un solide stimulant de la croissance économique et contribue à favoriser une nation saine sur le plan fiscal.

« Le Canada traîne loin derrière la plupart des pays industrialisés occidentaux et arrive en dernière place en matière de soutien des politiques familiales et de développement de la petite enfance », ajoute le docteur Jean-Yves Frappier, président de la SCP. Les stratégies de promotion implantées par les gouvernements ont un pouvoir de protection et de prévention démontré, à la fois pour sauver des vies et pour prévenir les blessures, les incapacités et les maladies. La SCP encourage fortement tous les paliers du gouvernement à agir dans le cadre des recommandations de ce rapport. »

L’intervalle entre les rapports permet de mettre en œuvre des changements de politiques, et dans certains domaines, on constate des améliorations. Les provinces et les territoires continuent de renforcer les lois contre le tabagisme, et bon nombre ont adopté des politiques pour améliorer la santé mentale des enfants et des adolescents ainsi que pour les extirper de la pauvreté. Il reste toutefois beaucoup à faire.

Parmi les nouveaux enjeux évalués dans le rapport de cette année, soulignons le dépistage des troubles de l’audition chez les nouveau-nés et le bilan de santé amélioré à 18 mois.

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 22 juin 2012