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Une étude sur la consommation et la surconsommation d’alcool chez les jeunes Canadiens

Affiché le 18 novembre 2013 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink

Catégorie(s) : SurveillanceDéfense d’intérêts

L’alcool est la drogue la plus consommée par les adolescents canadiens, et elle peut entraîner toute une série d’issues négatives à court et à long terme. Si on comprend mieux la consommation d’alcool chez les adolescents, on pourra élaborer des stratégies de traitement et de prévention plus efficaces, qui seront bénéfiques à la fois pour la société et l’économie. C’est l’un des objectifs d’une nouvelle étude du Programme canadien de surveillance pédiatrique.

« Les jeunes adolescents gravement intoxiqués peuvent avoir d’importantes conséquences sur le système de santé au moment de leur présentation aiguë et peuvent devenir de plus grands consommateurs des ressources de santé, un élément dont nous ne sommes pas encore tout à fait certains », déclare la docteure Amy Acker, pédiatre à l’Hotel Dieu Hospital de Kingston, en Ontario.

La docteure Acker est co-investigatrice principale d’une étude du PCSP auprès des adolescents canadiens de 11 à 15 ans qui consultent à l’hôpital en raison d’une intoxication alcoolique sévère. D’après les résultats d’une étude hollandaise similaire, l’équipe de la docteure Acker prévoit de recenser de 250 à 300 cas au Canada chaque année.

L’étude permettra également de décrire la démographie, la consommation concomitante de produits, les comorbidités et les issues à court terme de ces patients. La docteure Acker espère que l’information sensibilisera les médecins et contribuera à élaborer de meilleures stratégies pour contrer la consommation d’alcool chez les adolescents.

« Nous nous concentrons sur les plus jeunes [pour nous assurer] d’avoir un nombre de cas déclarés possible à gérer, indique la docteure Acker. De plus, même si le nombre de cas déclarés représente peut-être seulement la pointe de l’iceberg, en dépistant ces jeunes adolescents, nous pouvons nous consacrer aux cas généralement considérés comme les plus inquiétants et nous donner un bon point de départ pour mettre à l’essai des stratégies de réduction des dommages et les favoriser. »

Pour les besoins de l’étude, l’intoxication alcoolique sévère désigne tout adolescent qui respecte les critères suivants :

  • • Il a entre 11 et 15 ans.
  • • Il a un taux d’alcoolémie supérieur à 0 g/L (s’il est vérifié).
  • • Il présente une intoxication sévère accompagnée d’une altération du niveau de conscience exigeant une observation prolongée à l’urgence (≥ 6 heures) ou une hospitalisation.

La docteure Karen Thomas, résidente à l’université Queen’s et co-investigatrice principale de l’étude, précise que la surveillance de la sévérité de l’intoxication constitue un autre volet important de l’étude.

« En fait, la [surveillance est] … effectuée auprès de ces patients en milieu hospitalier, afin que d’autres médecins sachent ce qu’il faut vérifier lorsque les jeunes sont intoxiqués par l’alcool à leur arrivée au département d’urgence et qu’ils connaissent les autres éléments qu’ils devraient évaluer, explique la docteure Thomas. [De plus,] les résultats de l’étude susciteront peut-être la création d’autres programmes qui pourront être utiles aux pédiatres qui constatent un risque. »

Tant la docteure Acker que la docteure Thomas recommandent que les professionnels de la santé parlent de ce problème à leurs patients et effectuent un dépistage du risque à l’aide d’outils pertinents, tels que l’instrument CRAFFT.

Cette étude, qui se déroule de mars 2013 à février 2015, est financée par l’Agence de la santé publique du Canada. Pour en savoir plus à ce sujet et au sujet des autres études du PCSP, consultez le site www.pcsp.cps.ca.

 


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Mise à jour : le 18 novembre 2013