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Ne rejetez pas les parents qui hésitent à faire vacciner leur enfant, conseillent les médecins

le 3 mai 2013

OTTAWA — Lorsque les parents refusent de faire vacciner leur enfant, les médecins ne devraient pas expulser les enfants de leur pratique, affirme la Société canadienne de pédiatrie (SCP) dans un nouveau point de pratique publié aujourd’hui. Ils devraient plutôt travailler avec les parents et calmer leurs inquiétudes.

La plupart des enfants canadiens sont vaccinés aux moments prévus, mais jusqu’à 20 % des parents demeurent hésitants. Ils s’inquiètent des vaccins, retardent la vaccination ou refusent carrément les vaccins recommandés.

« Puisque la vaccination est l’une de mesures de santé préventives les plus importantes, grâce à laquelle on sauve littéralement des millions de vies, les dispensateurs de soins doivent se donner comme priorité de calmer les inquiétudes des parents qui hésitent à faire vacciner leur enfant », déclare la docteure Noni MacDonald, spécialiste en infectiologie pédiatrique au IWK Health Centre de Halifax et coauteure du nouveau document de principes de la SCP.

Ces dernières années, Internet, les médias traditionnels et certaines célébrités ont nui à la perception de nombreux parents envers la sécurité des vaccins. Même cinq à dix minutes passées à parcourir un site Web contre les vaccins peuvent altérer considérablement la perception des parents relativement aux risques des vaccins.

« Il est important de rassurer les parents en leur expliquant que les vaccins sont sécuritaires et efficaces et que s’ils décident de ne pas faire vacciner leur enfant, ils exposent non seulement leur enfant, mais également toute leur famille, à des risques », affirme la docteure Jane Finlay, coauteure et membre du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP. « Grâce aux vaccins, la génération actuelle de parents n’a pas connu des maladies comme la rougeole ou la méningite. Il est donc important d’expliquer aux parents que ces maladies constituent encore une menace bien réelle. »

Les recherches démontrent que les conseils d’un dispensateur de soins ont une grande influence sur la décision des parents. C’est pourquoi la SCP recommande que les dispensateurs de soins cherchent à comprendre les inquiétudes précises des parents au sujet des vaccins et prennent le temps d’y répondre.

« Il faut souvent du temps pour établir une relation de confiance, ajoute la docteure Finlay. Lorsqu’on comprend les inquiétudes exactes du parent, il est plus facile de corriger les mauvaises interprétations. »

Toutefois, la plupart des parents s’inquiètent de la sécurité des vaccins.

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 3 mai 2013