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Les compressions au programme de santé pour les réfugiés mettent les enfants en danger

le 6 juin 2012

LONDON — La Société canadienne de pédiatrie (SCP) s’oppose aux modifications proposées au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI), qui offre une couverture de santé temporaire aux réfugiés et aux demandeurs d’asile au Canada.

« Les nouvelles restrictions aux services couverts couperont l’accès à des soins de santé primaires et préventifs à certains des enfants et des adolescents les plus vulnérables du Canada », affirme le docteur Charles Hui, coauteur de la prise de position de la SCP et infectiologue pédiatre à Ottawa. « Nous implorons le ministère de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme de révoquer les modifications proposées. »

Les modifications, qui entreront en vigueur le 30 juin, signifient que de nombreux enfants et adolescents qui sont des réfugiés et demandeurs d’asile légitimes n’auront plus de protection à l’égard d’une série de services actuellement financés par le programme. En général, leur famille a des moyens financiers limités, sinon inexistants, pour payer eux-mêmes les services. Les services couverts dépendent de la catégorie à laquelle les réfugiés appartiennent et de leur lieu d’origine. Aucun réfugié n’aura droit aux soins médicaux, aux soins oculaires et aux soins dentaires, à moins d’un risque pour la santé ou la sécurité des Canadiens.

La SCP demande que les femmes enceintes, les enfants et les adolescents soient exemptés des restrictions proposées au PFSI.

Puisque la couverture est axée sur les soins médicaux « urgents et essentiels », il y a un risque que tant les maladies courantes que chroniques soient sous-diagnostiquées. De plus, comme les tests de dépistage préventifs ne seront pas couverts, les retards de développement risquent de ne pas être dépistés.

« Les réfugiés et les demandeurs d’asile sont dans des situations très vulnérables. Il est donc essentiel de leur fournir des soins de santé », explique la docteure Lindy Samson, coauteure de l’article. Le report de traitements et de services susciteront des issues moins favorables et des conséquences négatives à long terme, qui les forceront à dépendre de services de santé coûteux plus tard, lesquels, de toute façon, seront financés par le gouvernement. »

Pour accéder à la prise de position complète, consultez Les compressions au programme de santé pour les réfugiés mettent les enfants et les adolescents en danger.

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 29 août 2012