Passer au contenu
Un port d’attache pour les pédiatres. Une voix pour les enfants.

Vers une société plus saine et plus juste pour les enfants et les familles

Affiché le 2 juillet 2014 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink

Catégorie(s) : Défense d’intérêtsAdhésionDocuments de principes et points de pratique

Andrew Lynk MD M. Sc. FRCPC D. Litt. (spécialisé)
Président, Société canadienne de pédiatrie
Prononcé à Montréal, le 25 juin 2014

Bonjour mes amis. Bienvenue à Montréal! Welcome friends and colleagues. Je m’appelle Andrew Lynk, je suis pédiatre communautaire dans la belle région du Cap Breton, en Nouvelle-Écosse, et un fier membre de la SCP.

Les 12 derniers mois ont été occupés et productifs pour la SCP.

Nos 12 principaux comités ont publié 19 documents de principes, qui portent sur des sujets comme le port du casque et les commotions cérébrales, l’utilisation des ISRS chez les enfants, la gestion des antimicrobiens, l’importance de l’examen provincial des décès d’enfants ou d’adolescents et la prise en charge des infections urinaires.

Notre publication vedette, Paediatrics & Child Health, dirigée par la docteure Noni MacDonald, a été publiée dix fois et expédiée à plus de 10 000 pédiatres et médecins de famille reconnaissants… Cette publication guide et modifie les pratiques, met au défi les gouvernements à faire mieux et améliore les soins aux huit millions de nouveau-nés, d’enfants et d’adolescents d’un océan à l’autre. Nous sommes tellement fiers de notre journal.

Notre campagne multimédia Jeunes en action, jeunes en santé a été lancée en octobre, sous la direction de la docteure Claire LeBlanc, afin d’aider les médecins à parler aux parents de l’activité physique et du comportement sédentaire. Les enfants canadiens viennent tout juste d’obtenir la note de D- au bulletin international sur l’activité physique, et nous espérons que cette campagne commencera à améliorer la situation.

Les prix établis pour les sports récréatifs dépassent les moyens de milliers d’enfants pauvres au pays. Nous réduisons la durée des récréations et des dîners dans les écoles, au point que les enfants n’ont plus assez de temps pour prendre l’air et jouer. Nous pouvons faire mieux. Chaque conseil et commission scolaire au pays devrait compter sur un pédiatre consultant désigné, faisant partie du réseau national de la SCP. Tandis que nous y sommes, insistons pour que chaque école secondaire au pays dispose d’un centre de santé complet pour les adolescents.

La SCP a formé un groupe de travail de la petite enfance et a récemment préparé des ressources Internet pour les membres. Nous savons désormais que le stress toxique nuit aux jeunes cerveaux. Sur la scène nationale, nous devons déterminer et diffuser les meilleures interventions et politiques pour soutenir les parents et les familles, afin qu’ils fournissent un lieu stimulant et paisible pour tous les enfants.

J’exhorte donc les dirigeants fédéraux à débattre de la petite enfance aux élections de l’an prochain. La sécurité nationale n’est pas qu’une question de coûteux avions de chasse et de nouvelles prisons, mais c’est surtout se préoccuper de nos enfants dès le début.

Le printemps dernier, la SCP a lancé le site Les soins aux enfants néo-canadiens, sous la direction des docteurs Tony Barozzino et Chuck Hui. C’est une ressource fantastique qui vise à améliorer les soins aux près de 100 000 enfants et adolescents qui arrivent au Canada chaque année. Nous aurons le défi de maintenir et d’améliorer cette excellente ressource au cours des prochaines années. Je suis extrêmement fier du personnel et des médecins bénévoles qui ont conçu ce site et du financement que lui a accordé Citoyenneté et Immigration Canada.

Nous avons lancé plusieurs FMC d’autoapprentissage en ligne, sur des sujets comme la santé des enfants autochtones et les enfants ayant des troubles d’apprentissage.

Nous avons répondu à des tonnes de demandes des médias, les plus fréquentes ayant porté sur l’hésitation à faire vacciner les enfants.

La Fondation Générations en santé, dirigée par la docteure Joanne Embree, continue de soutenir de grands projets, soit :

Continuez de donner à Générations en santé, de contribuer au perfectionnement des leaders en pédiatrie de demain et de changer la vie des enfants vulnérables d’ici et de l’étranger.

Je suis enthousiasmé par une initiative de soins palliatifs pancanadienne en pédiatrie, dirigée par les docteurs Stephen Liben et Adam Rappaport, qui vise à fournir un cursus sur les soins palliatifs en pédiatrie aux dispensateurs de soins de première ligne du Canada. C’est une initiative qui est bienvenue.

Comme bon nombre d’entre vous, ma pratique est remplie d’enfants atteints de maladies qui abrègent leur vie, la mettent en danger ou la fauchent, des maladies qui exigent que nous dispensions le meilleur soulagement des symptômes possible et un soutien psychologique et familial.

Paediatrics & Child Health prévoit d’ailleurs publier un numéro thématique spécial sur les soins palliatifs dans un avenir très rapproché.

J’ai récemment assisté au Sommet mondial sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants que le gouvernement canadien a organisé à Toronto et au cours duquel il s’est engagé à verser 3,5 milliards de dollars entre 2015 et 2020 pour relever les défis prioritaires en matière de santé dans dix pays à faible revenu.

Nous savons que le jour de la naissance est le plus dangereux pour les mères et les nourrissons. Près de la moitié des 260 000 décès annuels de mères, et 2,8 millions de décès néonatals, se produisent pendant le travail et le jour de la naissance. Bon nombre de ces décès pourraient être prévenus d’ici dix ans si on étendait la couverture des interventions fondées sur des données probantes qui sont à la fois peu complexes et à fort impact.

Toutefois, d’énormes défis nous attendent. Les gouvernements nationaux de nombreux pays à faible revenu dépensent davantage chaque année pour leur budget militaire que pour la santé et l’éducation réunies. La mauvaise gouvernance et la corruption détournent de précieuses ressources. Les besoins de formation de travailleurs de la santé, de gestionnaires de première ligne et de cadres intermédiaires sont immenses.

Rien ne menace davantage la vie et le bien-être des enfants et de leur mère que la violence et les conflits, qu’ils soient familiaux ou nationaux.

Il n’y a pas de vaccin contre la pauvreté et les conflits. S’il n’y a pas de sécurité alimentaire, d’éducation et d’emplois pour les femmes, si nous sauvons des nouveau-nés seulement pour qu’ils mènent une vie de privations, nos intentions morales seront remises en cause. Les enfants de partout doivent non seulement survivre, mais ils doivent prospérer.

Néanmoins, les prochains investissements canadiens dans la santé des nouveau-nés et des enfants représentent une occasion pour les sections et les membres de la SCP de se retrousser les manches et d’obtenir des résultats tangibles.

Ainsi, le gouvernement fédéral mérite des félicitations pour cette initiative axée sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants et pour le financement du site Les soins aux enfants néo-canadiens.

Toutefois, le gouvernement fédéral avait tort il y a deux ans et il a tort encore aujourd’hui de restreindre les soins aux femmes et enfants réfugiés qui habitent au Canada. Ce n’est pas ainsi que le Canada devrait traiter des êtres humains en situation de grande vulnérabilité.

Dans 25 ans, un membre de l’auditoire, probablement l’un de nos jeunes résidents, se tiendra debout devant vous à titre de président. Je me demande à quoi ressemblera alors le monde. Mais surtout, à quoi voulons-nous qu’il ressemble pour les enfants et les adolescents d’ici et d’ailleurs?

Quel est le meilleur moyen de soutenir les pédiatres afin qu’ils affrontent les prochains défis qui se présenteront, qu’il s’agisse des superbactéries, du perfectionnement du leadership, de la compétition parallèle féroce pour obtenir des ressources, des écarts croissants de revenus ou de la révolution des thérapies génétiques?

Comment devons-nous tirer parti de notre réputation positive enviable en qualité de soignants et de défenseurs des enfants et des adolescents pour les défendre de manière encore plus efficace et ciblée, afin de vivre dans une société plus saine et plus juste pour tous les enfants et les familles?

Il reste bien des inconnues quant aux moyens de bâtir un avenir meilleur.

Il y a toutefois une chose dont je suis persuadé, c’est qu’ensemble, en qualité de membres de la famille de la SCP, nous avons fait bouger les choses par le passé et nous continuerons à le faire à l’avenir.

 


Droits d'auteur

La Société canadienne de pédiatrie est propriétaire des droits d'auteur sur toute l'information publiée dans le présent blogue. Pour obtenir toute l'information à ce sujet, lisez la Politique sur les droits d'auteur.

Avertissement

L’information contenue dans le présent blogue ne devrait pas remplacer les soins et les conseils d’un médecin. Les points de vue des blogueurs ne représentent pas nécessairement ceux de la Société canadienne de pédiatrie.

Mise à jour : le 30 mars 2016