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Une section prépare un programme de formation du Collège royal en maltraitance d’enfants

Affiché le 2 décembre 2013 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink

Catégorie(s) : AdhésionAdvocacyPerfectionnement professionnel

Les cas de maltraitance d’enfants sont souvent complexes. Ils exigent une collaboration entre les pédiatres et les autres médecins, les professionnels de la santé mentale, les travailleurs sociaux et les professionnels du milieu juridique.

En plus d’effectuer l’évaluation médicale habituelle et de se pencher sur la santé mentale et les besoins de l’enfant en matière de développement, le pédiatre peut devoir colliger des preuves médicolégales, signaler la situation aux services de protection de la jeunesse, donner son avis d’expert sur les observations médicales et même témoigner en cour.

« [Il est important que les pédiatres] comprennent ces divers systèmes… les règles qui s’appliquent et les modes de communication efficaces », déclare la docteure Michelle Shouldice, pédiatre à The Hospital for Sick Children et présidente de la section de la prévention de la maltraitance d’enfants et d’adolescents de la SCP.

La base de connaissances croissante en maltraitance d’enfants et la nécessité de comprendre l’interaction complexe entre les systèmes et les professionnels ont contribué à ce que le Collège royal des médecins et chirurgiens accepte la demande de la section afin que la pédiatrie en maltraitance d’enfants devienne un domaine défini comportant un parcours de formation et de certificat. La pédiatrie en maltraitance d’enfants est désormais un domaine de compétence ciblée, dont le diplôme de certificat sera offert aux pédiatres en 2014. On prévoit que les premières demandes d’agrément au programme de formation postdoctorale soient présentées pendant l’année universitaire 2014-2015.

« On cherche à offrir aux professionnels de la santé un accès rapide à des consultations d’experts, à améliorer les soins médicaux aux enfants maltraités, à mieux reconnaître les besoins de santé mentale [de ces] enfants… et, au bout du compte, à améliorer leurs resultants de santé », explique la docteure Shouldice. Elle ajoute que des recherches comme l’étude ACE sur les expériences indésirables pendant l’enfance démontrent de plus en plus que les enfants et les adolescents victimes de maltraitance sont plus vulnérables à des issues négatives à court et à long terme. À court terme, il peut s’agir de perturbations du sommeil, d’anxiété et de problèmes de comportement, de blessures physiques et, dans les cas graves, de décès. Les problèmes à long terme incluent l’anxiété et la dépression, les maladies cardiovasculaires et les maladies pulmonaires chroniques. Ces consequences négatives pour la santé risquent d’augmenter plus tard dans la vie, proportionnellement à l’intensification du stress subi pendant l’enfance.

Jusqu’à maintenant, il n’existait pas de domaine organisé d’étude ou de pratique pour travailler en maltraitance au Canada. Pour corriger cette lacune, de nombreux pédiatres canadiens ont orienté leur pratique sur la maltraitance d’enfants et sont devenus des experts réputés, tant dans le milieu de la médecine que du système juridique. Ce nouveau parcours vers le certificat représente un grand pas en avant, mais la docteure Shouldice précise qu’il ne modifie en rien le rôle essentiel de tous les dispensateurs de soins qui travaillent avec les enfants et les familles dans le dépistage de la maltraitance d’enfant et les interventions. Les pédiatres consultants qui possèdent un certificat dans ce domaine sont là pour soutenir, aider, former et générer de nouvelles connaissances, et non pour remplacer le rôle important des autres intervenants dans les cas de maltraitance.

« C’est difficile de travailler en maltraitance d’enfants. Les problèmes sont très difficiles sur le plan émotionnel, et les enjeux liés aux avis médicaux utilisés au sein du système de protection de la jeunesse et du système juridique sont élevés, affirme la docteure Shouldice. On espère accroître le dépistage, l’identification et les interventions pertinentes en ayant accès aux pédiatres dans ce secteur défini de savoir et de pratique. S’il existe un parcours de formation défini, les médecins pourront le choisir plutôt que d’y arriver par hasard. »

Les pédiatres peuvent obtenir leur certificate après avoir effectué un programme de formation postdoctorale officiel ou, s’ils possèdent de l’expérience de travail dans le secteur de la maltraitance d’enfants, après avoir emprunté la route d’évaluation par la pratique.

Pour en savoir plus, écrivez à [email protected] ou prenez contact avec la section de la prévention de la maltraitance d’enfants et d’adolescents pour obtenir des mises à jour régulières.

 


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L’information contenue dans le présent blogue ne devrait pas remplacer les soins et les conseils d’un médecin. Les points de vue des blogueurs ne représentent pas nécessairement ceux de la Société canadienne de pédiatrie.

Mise à jour : le 29 novembre 2013